Ashur

Ashur vu le jour sous le ciel étoilé, baigné par la lueur des braseros et le tintement des enclumes. Fils d’un modeste forgeron indépendant, il grandit parmi les étincelles de la forge, respirant le parfum du métal en fusion et écoutant les histoires anciennes des maîtres artisans. Dès son plus jeune âge, Ashur manifesta un talent rare pour la manipulation du fer et de l’acier. Ses mains agiles semblaient danser avec les flammes, donnant naissance à des créations d’une beauté et d’une robustesse incomparables.  Dans la modeste forge sombre et enfumée, Ashur travaillait aux côtés de son père, absorbant chaque étincelle comme une leçon, chaque coup de marteau comme une note dans sa symphonie personnelle de création. Une nuit, alors que la cité sommeillait et que les étoiles scintillaient au-dessus des toits de tuiles, un incendie éclata dans le quartier des forges.

Les flammes rugissaient, dévorant tout sur leur passage. Dans la confusion et la panique, Ashur se retrouva seul à l’entrée de la forge, face à une charrette chargée de barres de fer incandescentes : leur réserve de métal, la seule richesse de sa famille.

Sans hésitation, il se jeta dans la braise, saisissant les barres brûlantes une par une, les chargeant sur son épaule comme autant de fardeaux précieux. Ses mains se couvrirent de cloques, sa peau fut lacérée par la chaleur torride, mais il tint bon, ignorant la douleur au profit du devoir. Sous les yeux ébahis des spectateurs, il franchit le seuil de la forge en flammes, offrant une lueur d’espoir dans la nuit obscure.

L’incendie fut rapidement maîtrisé, mais le courage d’Ashur devint le récit d’une légende, qui parcouru les Marais pourpres et lui ouvrit en grand les portes d’une des forges des Sept familles d’Aigues Mortes.

Ashur recherche l’excellence dans tout ce qu’il fait. Que ce soit dans la chaleur torride de la forge, ou dans ses relations avec les autres, il donnera le meilleur de lui-même. Il a un grand sens des responsabilités pouvant aller jusqu’au sacrifice. Il n’y a pas de faux semblants avec lui : la sincérité est primordiale.

si la forge m’a appris une chose, c’est qu’il n’y a pas de résultat sans effort. Et plus l’effort est pénible, plus le résultat sera exceptionnel. Que ce soit pour l’artisanat ou dans la vie en générale, on peut tromper les autres un certain temps, mais on ne peut pas se mentir à soi-même.